Perché sur le point le plus haut du Golfe du Morbihan (24 mètres), le cairn de Gavrinis (Gavriniz en breton), seul sur son île, se repose de son long voyage dans le temps. Monument néolithique, on estime son âge à environ 5.500 ans. Cet amas de pierre, le cairn, recouvre un tumulus, autrement dit un couloir funéraire, constitué de 27 pierres posées verticalement.



Gavriniz
Sur les parois de l’allée intérieure du tumulus, presque chaque pierre porte des gravures, dont certaines merveilleuses et très fascinantes. Selon les fameux mots d’un illustre inconnu, ce monument serait « La chapelle Sixtine du néolithique ». Le néolithique correspond à cette période de l’humanité qui révolutionna nos destinées, nous faisant passer du stade de chasseur – cueilleur à celui d’agriculteur – éleveur. Les humains se sont sédentarisés et ont commencé à bâtir des villes et des monuments dont certains dédiés à leurs morts prestigieux. Telle est l’histoire du tumulus de Gavrinis, contemporain des fameux alignements de Carnac. Après de longues recherches j’ai trouvé des dessins de ces pierres gravées, dessins datant de la moitié du 19ème siècle. Mon travail a été, pendant 6 mois, de recréer ces motifs dessinés probablement à la lueur d’une bougie. À l’aide d’un logiciel graphique j’ai rajouté par-dessus ces dessins d’origine de très basse qualité des centaines de milliers de points afin d’obtenir la qualité graphique des dessins que vous pouvez voir aujourd’hui, et d’en révéler d’une manière plus évidente leurs beautés. Six mois ce fut long, mais si peu par rapport aux quelques 5.500 ans de ces gravures. Bon voyage.


